définition
On peut définir la cryptozoologie comme l'étude et la recherche d'animaux de moyenne et de grande taille non encore officiellement répertoriés et dont l'existence controversée pourrait néanmoins être établie de divers façons:
- sur base de preuves testimoniales: témoignages oculaires
-sur la base de preuves circonstancielles: films, photos, enregistrements de cris
-sur la base de preuves autoscopiques : empreinte de pied,de patte, poils, plumes, etc...
mais considérées comme insuffisantes par la communauté scientifique des zoologues.
méthodologie:
elle peut faire appel à diverses disciplines, telles la zoologie, la paléontologie, la paléoanthropologie, etc., mais aussi la psychologie, l'ethnologie, la mythologie, voire la police scientifique.
On peut classer son sujet d'étude en 5 catégories, qui parfois se complètent l'une l'autre :
-Des animaux connus uniquement par tradition ou traces dans la mémoire collective des autochtones sous forme de légendes ou de contes, voire à travers certaines représentations graphiques. Il est à noter que dans beaucoup de régions d'Europe, le loup et l'ours, animaux parfaitement répertoriés dans la zoologie contemporaine, ont disparu et n'existent donc plus qu'au travers de leurs représentations culturelles (ethnozoologie).
-Des animaux connus uniquement par témoignages visuels, auditifs, voire tactiles ou olfactifs.
-Des animaux connus par une empreinte matérielle (comme une trace de pied,une empreinte etc...).
-Des animaux connus par un ou plusieurs éléments anatomiques (fragments de squelette, poils, écailles, traces de sang, etc.).
-Des animaux connus au travers d'un spécimen complet vivant ou mort.
Le champ d'étude de la cryptozoologie ne se limite pas au Bigfoot, yéti et autres monstres du Loch Ness, mais s'étend à toute créature vivante non identifiées.
Les cryptozoologues se référent à certains cas de la fin du xixe siècle, où la découverte de l'animal a été précédée par ce qui aurait pu être considéré comme des indices de son existence :
le calmar géant, décrit scientifiquement en 1857 par Japetus Steenstrup, mais mis en scène par les légendes scandinaves sous le nom de Kraken. aujourd'hui nous avons les preuves de son existence,mais bien sure pas dans les même proportion que les gravures de l'époque
le panda géant fut décrit en 1869 par Armand David grâce au don d'une peau que lui fit un chasseur. En effet, l'animal était alors chassé depuis longtemps en Chine et faisait l'objet de troc, mais aucun spécimen n'avait été rapporté en Occident.
l'okapi :L'étude des témoignages a été le point de départ de recherches conventionnelles qui ont mené à la découverte de l'okapi :
découvert en 1901 par Harry Johnston, cet animal était bien connu des Pygmées Mbuti ; l'okapi a fait l'objet d'une campagne de recherche systématique financée par le gouvernement britannique au début du xxe siècle et menée par Johnston qui avait pris connaissance des témoignages des Pygmées rapportés par Henry Morton Stanley.
Partant de ces exemples, la cryptozoologie étudie témoignages et objets désignés comme preuves. À l'heure actuelle, les résultats de la cryptozoologie ont quelquefois été probants, mais de nombreux éléments présentés comme preuves ont été invalidés par un examen rigoureux :
Bernard Heuvelmans a ainsi rejeté des « mains de singes pétrifiées » présentées comme des mains du Yéti et conservées dans un monastère, en montrant qu'elles n'étaient en fait que des molaires fossilisées d'éléphants (les racines étant considérées comme des doigts)
De même, les prétendus poils de Yéti trouvés dans l'Himalaya ont été analysés et proviennent du goral, chèvre de l'Himalaya. Cette analyse a également permis de découvrir que l'aire de répartition du goral était plus étendue vers l'est
Sans ces examens menés par des zoologues s'intéressant à la cryptozoologie, ces éléments auraient continué à être présentés comme des preuves.
sources:wiki