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 Nature des Esprits - Anges et Démons

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Gaëlle
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Gaëlle



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MessageSujet: Nature des Esprits - Anges et Démons   Nature des Esprits - Anges et Démons Icon_minitimeVen 21 Déc - 19:52



La nature des Esprits dans la doctrine Spirite. Tiré du livre des Esprits d'Allan Kardec.

Différents ordres d'Esprits.

96. Les Esprits sont-ils égaux, ou bien existe-t-il entre eux une
hiérarchie quelconque ?
« Ils sont de différents ordres selon le degré de perfection auquel ils
sont parvenus. »
97. Y a-t-il un nombre déterminé d'ordres ou de degrés de perfection
parmi les Esprits ?
« Le nombre en est illimité, parce qu'il n'y pas entre ces ordres une
ligne de démarcation tracée comme une barrière, et qu'ainsi on peut
multiplier, ou restreindre les divisions à volonté ; cependant, si on
considère les caractères généraux, on peut les réduire à trois
principaux. »
« On peut placer au premier rang ceux qui sont arrivés à la perfection :
les purs Esprits ; ceux du second ordre sont arrivés au milieu de
l'échelle : le désir du bien est leur préoccupation. Ceux du dernier degré
sont encore au bas de l'échelle : les Esprits imparfaits. Ils sont
caractérisés par l'ignorance, le désir du mal et toutes les mauvaises
passions qui retardent leur avancement. »
98. Les Esprits du second ordre n'ont-ils que le désir du bien ; ont-ils
aussi le pouvoir de le faire ?
« Ils ont ce pouvoir suivant le degré de leur perfection : les uns ont la
science, les autres ont la sagesse et la bonté, mais tous ont encore des
épreuves à subir. »
99. Les Esprits du troisième ordre sont-ils tous essentiellement
mauvais ?
« Non, les uns ne font ni bien ni mal ; d'autres, au contraire, se plaisent
au mal et sont satisfaits quand ils trouvent l'occasion de le faire. Et puis,
il y a encore les Esprits légers ou follets, plus brouillons que méchants,
qui se plaisent plutôt à la malice qu'à la méchanceté, et qui trouvent leur
plaisir à mystifier et à causer de petites contrariétés dont ils se rient. »
Echelle spirite.
l00. Observations préliminaires. - La classification des Esprits est
basée sur le degré de leur avancement, sur les qualités qu'ils ont acquises
et sur les imperfections dont ils ont encore à se dépouiller. Cette
classification, du reste, n'a rien d'absolu ; chaque catégorie ne présente
un caractère tranché que dans son ensemble ; mais d'un degré à l'autre la
transition est insensible et, sur les limites, la nuance s'efface comme dans
les règnes de la nature, comme dans les couleurs de l'arc-en-ciel, ou bien
encore comme dans les différentes périodes de la vie de l'homme. On
peut donc former un plus ou moins grand nombre de classes, selon le
point de vue sous lequel on considère la chose. Il en est ici comme dans
tous les systèmes de classifications scientifiques ; ces systèmes peuvent
être plus ou moins complets, plus ou moins rationnels, plus ou moins
commodes pour l'intelligence ; mais, quels qu'ils soient, ils ne changent
rien au fond de la science. Les Esprits interrogés sur ce point ont donc
pu varier dans le nombre des catégories, sans que cela tire à
conséquence. On s'est armé de cette contradiction apparente, sans
réfléchir qu'ils n'attachent aucune importance à ce qui est purement de
convention ; pour eux, la pensée est tout : ils nous abandonnent la forme,
le choix des termes, les classifications, en un mot, les systèmes.
Ajoutons encore cette considération que l'on ne doit jamais perdre de
vue, c'est que parmi les Esprits, aussi bien que parmi les hommes, il en
est de fort ignorants, et qu'on ne saurait trop se mettre en garde contre la
tendance à croire que tous doivent tout savoir parce qu'ils sont Esprits.
Toute classification exige de la méthode, de l'analyse et la connaissance
approfondie du sujet. Or, dans le monde des Esprits, ceux qui ont des
connaissances bornées sont, comme ici-bas les ignorants, inhabiles à
embrasser un ensemble, à formuler un système ; ils ne connaissent ou ne
comprennent qu'imparfaitement toute classification quelconque ; pour
eux, tous les Esprits qui leur sont supérieurs sont du premier ordre, sans
qu'ils puissent apprécier les nuances de savoir, de capacité et de moralité
qui les distinguent, comme parmi nous un homme brut à l'égard des
hommes civilisés. Ceux mêmes qui en sont capables peuvent varier dans
les détails selon leur point de vue, surtout quand une division n'a rien
d'absolu. Linné, Jussieu, Tournefort ont eu chacun leur méthode, et la
botanique n'a pas changé pour cela ; c'est qu'ils n'ont inventé ni les
plantes, ni leurs caractères ; ils ont observé les analogies d'après
lesquelles ils ont formé les groupes ou classes. C'est ainsi que nous
avons procédé ; nous n'avons inventé ni les Esprits ni leurs caractères ;
nous avons vu et observé, nous les avons jugés à leurs paroles et à leurs
actes, puis classés par similitudes, en nous basant sur les données qu'ils
nous ont fournies.

Les Esprits admettent généralement trois catégories principales ou
trois grandes divisions. Dans la dernière, celle qui est au bas de l'échelle,
sont les Esprits imparfaits, caractérisés par la prédominance de la
matière sur l'esprit et la propension au mal. Ceux de la seconde sont
caractérisés par la prédominance de l'esprit sur la matière et par le désir
du bien : ce sont les bons Esprits. La première, enfin, comprend les purs
Esprits, ceux qui ont atteint le suprême degré de perfection.

Cette division nous semble parfaitement rationnelle et présente des
caractères bien tranchés ; il ne nous restait plus qu'à faire ressortir, par
un nombre suffisant de subdivisions, les nuances principales de
l'ensemble ; c'est ce que nous avons fait avec le concours des Esprits,
dont les instructions bienveillantes ne nous ont jamais fait défaut.
A l'aide de ce tableau, il sera facile de déterminer le rang et le degré de
supériorité ou d'infériorité des Esprits avec lesquels nous pouvons entrer
en rapport et, par conséquent, le degré de confiance et d'estime qu'ils
méritent ; c'est en quelque sorte la clef de la science spirite, car il peut
seul rendre compte des anomalies que présentent les communications en
nous éclairant sur les inégalités intellectuelles et morales des Esprits.
Nous ferons observer, toutefois, que les Esprits n'appartiennent pas
toujours exclusivement à telle ou telle classe ; leur progrès ne
s'accomplissant que graduellement, et souvent plus dans un sens que
dans un autre, ils peuvent réunir les caractères de plusieurs catégories, ce
qu'il est aisé d'apprécier à leur langage et à leurs actes.

TROISIEME ORDRE. - ESPRITS IMPARFAITS.

101. Caractères généraux. - Prédominance de la matière sur l'esprit.
Propension au mal. Ignorance, orgueil, égoïsme et toutes les mauvaises
passions qui en sont la suite.
Ils ont l'intuition de Dieu, mais ils ne le comprennent pas.
Tous ne sont pas essentiellement mauvais ; chez quelques-uns, il y a
plus de légèreté, d'inconséquence et de malice que de véritable
méchanceté. Les uns ne font ni bien ni mal ; mais par cela seul qu'ils ne
font point de bien, ils dénotent leur infériorité. D'autres, au contraire, se
plaisent au mal, et sont satisfaits quand ils trouvent l'occasion de le faire.
Ils peuvent allier l'intelligence à la méchanceté ou à la malice ; mais,
quel que soit leur développement intellectuel, leurs idées sont peu
élevées et leurs sentiments plus ou moins abjects.
Leurs connaissances sur les choses du monde spirite sont bornées, et le
peu qu'ils en savent se confond avec les idées et les préjugés de la vie
corporelle. Ils ne peuvent nous en donner que des notions fausses et
incomplètes ; mais l'observateur attentif trouve souvent dans leurs
communications, mêmes imparfaites, la confirmation des grandes vérités
enseignées par les Esprits supérieurs.

Leur caractère se révèle par leur langage. Tout Esprit qui, dans ses
communications, trahit une mauvaise pensée, peut être rangé dans le
troisième ordre ; par conséquent, toute mauvaise pensée qui nous est
suggérée nous vient d'un Esprit de cet ordre.
Ils voient le bonheur des bons, et cette vue est pour eux un tourment
incessant, car ils éprouvent toutes les angoisses que peuvent produire
l'envie et la jalousie.
Ils conservent le souvenir et la perception des souffrances de la vie
corporelle, et cette impression est souvent plus pénible que la réalité. Ils
souffrent donc véritablement, et des maux qu'ils ont endurés et de ceux
qu'ils ont fait endurer aux autres ; et comme ils souffrent longtemps, ils
croient souffrir toujours ; Dieu, pour les punir, veut qu'ils le croient
ainsi.

On peut les diviser en cinq classes principales.

102. Dixième classe. ESPRITS IMPURS. - Ils sont enclins au mal et
en font l'objet de leurs préoccupations. Comme Esprits, ils donnent des
conseils perfides, soufflent la discorde et la défiance, et prennent tous les
masques pour mieux tromper. Ils s'attachent aux caractères assez faibles
pour céder à leurs suggestions afin de les pousser à leur perte, satisfaits
de pouvoir retarder leur avancement en les faisant succomber dans les
épreuves qu'ils subissent.
Dans les manifestations, on les reconnaît à leur langage ; la trivialité et
la grossièreté des expressions, chez les Esprits comme chez les hommes,
est toujours un indice d'infériorité morale, sinon intellectuelle. Leurs
communications décèlent la bassesse de leurs inclinations, et s'ils veulent
faire prendre le change en parlant d'une manière sensée, ils ne peuvent
longtemps soutenir leur rôle et finissent toujours par trahir leur origine.
Certains peuples en ont fait des divinités malfaisantes, d'autres les
désignent sous les noms de démons, mauvais génies, Esprits du mal.
Les êtres vivants qu'ils animent, quand ils sont incarnés, sont enclins à
tous les vices qu'engendrent les passions viles et dégradantes : la
sensualité, la cruauté, la fourberie, l'hypocrisie, la cupidité, l'avarice
sordide. Ils font le mal pour le plaisir de le faire, le plus souvent sans
motifs, et par haine du bien ils choisissent presque toujours leurs
victimes parmi les honnêtes gens. Ce sont des fléaux pour l'humanité, à
quelque rang de la société qu'ils appartiennent, et le vernis de la
civilisation ne les garantit pas de l'opprobre et de l'ignominie.
103. Neuvième classe. ESPRITS LEGERS. - Ils sont ignorants,
malins, inconséquents et moqueurs. Ils se mêlent de tout, répondent à
tout, sans se soucier de la vérité. Ils se plaisent à causer de petites peines
et de petites joies, à faire des tracasseries, à induire malicieusement en
erreur par des mystifications et des espiègleries. A cette classe
appartiennent les Esprits vulgairement désignés sous les noms de follets,
lutins, gnomes, farfadets. Ils sont sous la dépendance des Esprits
supérieurs, qui les emploient souvent comme nous le faisons des
serviteurs.
Dans leurs communications avec les hommes, leur langage est
quelquefois spirituel et facétieux, mais presque toujours sans
profondeur ; ils saisissent les travers et les ridicules qu'ils expriment en
traits mordants et satiriques. S'ils empruntent des noms supposés, c'est
plus souvent par malice que par méchanceté.
104. Huitième classe. ESPRITS FAUX-SAVANTS. - Leurs
connaissances sont assez étendues, mais ils croient savoir plus qu'ils ne
savent en réalité. Ayant accompli quelques progrès à divers points de
vue, leur langage a un caractère sérieux qui peut donner le change sur
leurs capacités et leurs lumières ; mais ce n'est le plus souvent qu'un
reflet des préjugés et des idées systématiques de la vie terrestre ; c'est un
mélange de quelques vérités à côté des erreurs les plus absurdes, au
milieu desquelles percent la présomption, l'orgueil, la jalousie et
l'entêtement dont ils n'ont pu se dépouiller.
105. Septième classe. ESPRITS NEUTRES. - Ils ne sont ni assez bons
pour faire le bien, ni assez mauvais pour faire le mal ; ils penchent autant
vers l'un que vers l'autre et ne s'élèvent pas au-dessus de la condition
vulgaire de l'humanité tant pour le moral que pour l'intelligence. Ils
tiennent aux choses de ce monde dont ils regrettent les joies grossières.
106. Sixième classe. ESPRITS FRAPPEURS ET PERTURBATEURS.
- Ces Esprits ne forment point, à proprement parler, une classe
distincte eu égard à leurs qualités personnelles ; ils peuvent appartenir à
toutes les classes du troisième ordre. Ils manifestent souvent leur
présence par des effets sensibles et physiques, tels que les coups, le
mouvement et le déplacement anormal des corps solides, l'agitation de
l'air, etc.. Ils paraissent, plus que d'autres, attachés à la matière ; ils
semblent être les agents principaux des vicissitudes des éléments du
globe, soit qu'ils agissent sur l'air, l'eau, le feu, les corps durs ou dans les
entrailles de la terre. On reconnaît que ces phénomènes ne sont point dus
à une cause fortuite et physique, quand ils ont un caractère intentionnel
et intelligent. Tous les Esprits peuvent produire ces phénomènes, mais
les Esprits élevés les laissent en général dans les attributions des Esprits
subalternes, plus aptes aux choses matérielles qu'aux choses
intelligentes. Quand ils jugent que des manifestations de ce genre sont
utiles, ils se servent de ces Esprits comme auxiliaires.


SECOND ORDRE. - BONS ESPRITS.

107. Caractères généraux. - Prédominance de l'esprit sur la matière ;
désir du bien. Leurs qualités et leur pouvoir pour faire le bien sont en
raison du degré auquel ils sont parvenus : les uns ont la science, les
autres la sagesse et la bonté ; les plus avancés réunissent le savoir aux
qualités morales. N'étant point encore complètement dématérialisés, ils
conservent plus ou moins, selon leur rang, les traces de l'existence
corporelle, soit dans la forme du langage, soit dans leurs habitudes où
l'on retrouve même quelques-unes de leurs manies ; autrement ils
seraient Esprits parfaits.
Ils comprennent Dieu et l'infini, et jouissent déjà de la félicité des
bons. Ils sont heureux du bien qu'ils font et du mal qu'ils empêchent.
L'amour qui les unit est pour eux la source d'un bonheur ineffable que
n'altèrent ni l'envie, ni les remords, ni aucune des mauvaises passions qui
font le tourment des Esprits imparfaits, mais tous ont encore des
épreuves à subir jusqu'à ce qu'ils aient atteint la perfection absolue.
Comme Esprits, ils suscitent de bonnes pensées, détournent les
hommes de la voie du mal, protègent dans la vie ceux qui s'en rendent
dignes, et neutralisent l'influence des Esprits imparfaits chez ceux qui ne
se complaisent pas à la subir.
Ceux en qui ils sont incarnés sont bons et bienveillants pour leurs
semblables ; ils ne sont mus ni par l'orgueil, ni par l'égoïsme, ni par
l'ambition ; ils n'éprouvent ni haine, ni rancune, ni envie, ni jalousie et
font le bien pour le bien.
A cet ordre appartiennent les Esprits désignés dans les croyances
vulgaires sous les noms de bons génies, génies protecteurs, Esprits du
bien. Dans les temps de superstitions et d'ignorance on en a fait des
divinités bienfaisantes.
On peut les diviser en quatre groupes principaux :
108. Cinquième classe. ESPRITS BIENVEILLANTS. - Leur qualité
dominante est la bonté ; ils se plaisent à rendre service aux hommes et à
les protéger, mais leur savoir est borné : leur progrès s'est plus accompli
dans le sens moral que dans le sens intellectuel.
109. Quatrième classe. ESPRITS SAVANTS. - Ce qui les distingue
spécialement, c'est l'étendue de leurs connaissances. Ils se préoccupent
moins des questions morales que des questions scientifiques, pour
lesquelles ils ont plus d'aptitude ; mais ils n'envisagent la science qu'au
point de vue de l'utilité et n'y mêlent aucune des passions qui sont le
propre des Esprits imparfaits.
110. Troisième classe. ESPRITS SAGES. - Les qualités morales de
l'ordre le plus élevé forment leur caractère distinctif. Sans avoir des
connaissances illimitées, ils sont doués d'une capacité intellectuelle qui
leur donne un jugement sain sur les hommes et sur les choses.
111. Deuxième classe. ESPRITS SUPERIEURS. - Ils réunissent la
science, la sagesse et la bonté. Leur langage ne respire que la
bienveillance ; il est constamment digne, élevé, souvent sublime. Leur
supériorité les rend plus que les autres aptes à nous donner les notions
les plus justes sur les choses du monde incorporel dans les limites de ce
qu'il est permis à l'homme de connaître. Ils se communiquent volontiers
à ceux qui cherchent la vérité de bonne foi, et dont l'âme est assez
dégagée des liens terrestres pour la comprendre ; mais ils s'éloignent de
ceux qu'anime la seule curiosité, ou que l'influence de la matière
détourne de la pratique du bien.
Lorsque, par exception, ils s'incarnent sur la terre, c'est pour y
accomplir une mission de progrès, et ils nous offrent alors le type de la
perfection à laquelle l'humanité peut aspirer ici-bas.


PREMIER ORDRE. - PURS ESPRITS.

112. Caractères généraux. - Influence de la matière nulle. Supériorité
intellectuelle et morale absolue par rapport aux Esprits des autres ordres.
113. Première classe. Classe unique. - Ils ont parcouru tous les degrés
de l'échelle et dépouillé toutes les impuretés de la matière. Ayant atteint
la somme de perfection dont est susceptible la créature, ils n'ont plus à
subir ni épreuves ni expiations. N'étant plus sujets à la réincarnation
dans des corps périssables, c'est pour eux la vie éternelle qu'ils
accomplissent dans le sein de Dieu.
Ils jouissent d'un bonheur inaltérable, parce qu'ils ne sont sujets ni aux
besoins ni aux vicissitudes de la vie matérielle ; mais ce bonheur n'est
point celui d'une oisiveté monotone passée dans une contemplation
perpétuelle. Ils sont les messagers et les ministres de Dieu dont ils
exécutent les ordres pour le maintien de l'harmonie universelle. Ils
commandent à tous les Esprits qui leur sont inférieurs, les aident à se
perfectionner et leur assignent leur mission. Assister les hommes dans
leur détresse, les exciter au bien ou à l'expiation des fautes qui les
éloignent de la félicité suprême, est pour eux une douce occupation. On
les désigne quelquefois sous les noms d'anges, archanges ou séraphins.
Les hommes peuvent entrer en communication avec eux, mais bien
présomptueux serait celui qui prétendrait les avoir constamment à ses
ordres.
Progression des Esprits.
114. Les Esprits sont-ils bons ou mauvais par leur nature, ou bien
sont-ce les mêmes Esprits qui s'améliorent ?
« Les mêmes Esprits qui s'améliorent : en s'améliorant, ils passent d'un
ordre inférieur dans un ordre supérieur. »
115. Parmi les Esprits, les uns ont-ils été créés bons et les autres
mauvais ?
« Dieu a créé tous les Esprits simples et ignorants, c'est-à-dire sans
science. Il leur a donné à chacun une mission dans le but de les éclairer
et de les faire arriver progressivement à la perfection par la connaissance
de la vérité et pour les rapprocher de lui. Le bonheur éternel et sans
mélange est pour eux dans cette perfection. Les Esprits acquièrent ces
connaissances en passant par les épreuves que Dieu leur impose. Les uns
acceptent ces épreuves avec soumission et arrivent plus promptement au
but de leur destinée ; d'autres ne les subissent qu'avec murmure et restent
ainsi, par leur faute, éloignés de la perfection et de la félicité promise. »
- D'après cela, les Esprits sembleraient être, à leur origine, comme sont
les enfants, ignorants et sans expérience, mais acquérant peu à peu les
connaissances qui leur manquent en parcourant les différentes phases de
la vie ?
« Oui, la comparaison est juste ; l'enfant rebelle reste ignorant et
imparfait ; il profite plus ou moins selon sa docilité ; mais la vie de
l'homme a un terme, et celle des Esprits s'étend dans l'infini. »
116. Y a-t-il des Esprits qui resteront à perpétuité dans les rangs
inférieurs ?
« Non, tous deviendront parfaits ; ils changent, mais c'est long ; car,
comme nous l'avons dit une autre fois, un père juste et miséricordieux ne
peut bannir éternellement ses enfants. Tu voudrais donc que Dieu, si
grand, si bon, si juste, fût pire que vous ne l'êtes vous-mêmes ! »
117. Dépend-il des Esprits de hâter leurs progrès vers la perfection ?
« Certainement ; ils arrivent plus ou moins vite selon leur désir et leur
soumission à la volonté de Dieu. Un enfant docile ne s'instruit-il pas plus
vite qu'un enfant rétif ? »
118. Les Esprits peuvent-ils dégénérer ?
« Non ; à mesure qu'ils avancent, ils comprennent ce qui les éloignait
de la perfection. Quand l'Esprit a fini une épreuve, il a la science et il ne
l'oublie pas. Il peut rester stationnaire, mais il ne rétrograde pas. »
119. Dieu ne pouvait-il affranchir les Esprits des épreuves qu'ils
doivent subir pour arriver au premier rang ?
« S'ils avaient été créés parfaits, ils seraient sans mérite pour jouir des
bienfaits de cette perfection. Où serait le mérite sans la lutte ? D'ailleurs
l'inégalité qui existe entre eux est nécessaire à leur personnalité ; et puis
la mission qu'ils accomplissent dans ces différents degrés est dans les
vues de la Providence pour l'harmonie de l'univers. »
Puisque, dans la vie sociale, tous les hommes peuvent arriver aux premières
fonctions, autant vaudrait demander pourquoi le souverain d'un pays ne fait pas
des généraux de chacun de ses soldats ; pourquoi tous les employés subalternes ne
sont pas des employés supérieurs ; pourquoi tous les écoliers ne sont pas des
maîtres. Or, il y a cette différence entre la vie sociale et la vie spirituelle, que la
première est bornée et ne permet pas toujours de monter tous les degrés, tandis que
la seconde est indéfinie, et laisse à chacun la possibilité de s'élever au rang
suprême.
120. Tous les Esprits passent-ils par la filière du mal pour arriver au
bien ?
« Non par la filière du mal, mais par celle de l'ignorance. »
121. Pourquoi certains Esprits ont-ils suivi la route du bien, et d'autres
celle du mal ?
« N'ont-ils pas leur libre arbitre ? Dieu n'a point créé d'Esprits
mauvais ; il les a créés simples et ignorants, c'est-à-dire ayant autant
d'aptitude pour le bien que pour le mal ; ceux qui sont mauvais le
deviennent par leur volonté. »
122. Comment les Esprits, à leur origine, alors qu'ils n'ont pas encore
la conscience d'eux-mêmes, peuvent-ils avoir la liberté du choix entre le
bien et le mal ? Y a-t-il en eux un principe, une tendance quelconque,
qui les porte plutôt dans une voie que dans une autre ?
« Le libre arbitre se développe à mesure que l'Esprit acquiert la
conscience de lui-même. Il n'y aurait plus liberté si le choix était sollicité
par une cause indépendante de la volonté de l'Esprit. La cause n'est pas
en lui, elle est hors de lui, dans les influences auxquelles il cède en vertu
de sa libre volonté. C'est la grande figure de la chute de l'homme et du
péché originel : les uns ont cédé à la tentation, les autres ont résisté. »
- D'où viennent les influences qui s'exercent sur lui ?
« Des Esprits imparfaits qui cherchent à s'emparer de lui, à le dominer,
et qui sont heureux de le faire succomber. C'est ce que l'on a voulu
peindre par la figure de Satan. »
- Cette influence ne s'exerce-t-elle sur l'Esprit qu'à son origine ?
« Elle le suit dans sa vie d'Esprit jusqu'à ce qu'il ait tellement pris
d'empire sur lui-même, que les mauvais renoncent à l'obséder. »
123. Pourquoi Dieu a-t-il permis que les Esprits pussent suivre la voie
du mal ?
« Comment osez-vous demander à Dieu compte de ses actes ? Pensezvous
pouvoir pénétrer ses desseins ? Pourtant vous pouvez vous dire
ceci : La sagesse de Dieu est dans la liberté qu'il laisse à chacun de
choisir, car chacun a le mérite de ses oeuvres. »
124. Puisqu'il y a des Esprits qui, dès le principe, suivent la route du
bien absolu, et d'autres celle du mal absolu, il y a sans doute des degrés
entre ces deux extrêmes ?
« Oui, certainement, et c'est la grande majorité. »
125. Les Esprits qui ont suivi la route du mal pourront-ils arriver au
même degré de supériorité que les autres ?
« Oui, mais les éternités seront plus longues pour eux. »
Par ce mot les éternités, on doit entendre l'idée qu'ont les Esprits inférieurs de la
perpétuité de leurs souffrances, parce qu'il ne leur est pas donné d'en voir le terme,
et que cette idée se renouvelle à toutes les épreuves auxquelles ils succombent.
126. Les Esprits arrivés au suprême degré après avoir passé par le mal
ont-ils moins de mérite que les autres aux yeux de Dieu ?
« Dieu contemple les égarés du même oeil et les aime tous du même
coeur. Ils sont dits mauvais, parce qu'ils ont succombé : ils n'étaient
avant que de simples Esprits. »
127. Les Esprits sont-ils créés égaux en facultés intellectuelles ?
« Ils sont créés égaux, mais ne sachant pas d'où ils viennent, il faut que
le libre arbitre ait son cours. Ils progressent plus ou moins rapidement en
intelligence comme en moralité. »
Les Esprits qui suivent dès le principe la route du bien ne sont pas pour cela des
Esprits parfaits ; s'ils n'ont pas des tendances mauvaises, ils n'en ont pas moins à
acquérir l'expérience et les connaissances nécessaires pour atteindre à la
perfection. Nous pouvons les comparer à des enfants qui, quelle que soit la bonté
de leurs instincts naturels, ont besoin de se développer, de s'éclairer et n'arrivent
pas sans transition de l'enfance à l'âge mûr ; seulement, comme nous avons des
hommes qui sont bons et d'autres qui sont mauvais dès leur enfance, de même il y
a des Esprits qui sont bons ou mauvais dès leur principe, avec cette différence
capitale que l'enfant a des instincts tout formés, tandis que l'Esprit, à sa formation,
n'est pas plus mauvais que bon ; il a toutes les tendances, et prend l'une ou l'autre
direction par l'effet de son libre arbitre.


Anges et démons.

128. Les êtres que nous appelons anges, archanges, séraphins formentils
une catégorie spéciale d'une nature différente des autres Esprits ?
« Non, ce sont les purs Esprits : ceux qui sont au plus haut degré de
l'échelle et réunissent toutes les perfections. »
Le mot ange éveille généralement l'idée de la perfection morale ; cependant on
l'applique souvent à tous les êtres bons et mauvais qui sont en dehors de
l'humanité. On dit : le bon et le mauvais ange ; l'ange de lumière et l'ange des
ténèbres ; dans ce cas, il est synonyme d'Esprit ou de génie. Nous le prenons ici
dans sa bonne acception.
129. Les anges ont-ils parcouru tous les degrés ?
« Ils ont parcouru tous les degrés, mais comme nous l'avons dit : les
uns ont accepté leur mission sans murmure et sont arrivés plus vite ; les
autres ont mis un temps plus ou moins long pour arriver à la
perfection. »
130. Si l'opinion qui admet des êtres créés parfaits et supérieurs à
toutes les autres créatures est erronée, comment se fait-il qu'elle soit dans
la tradition de presque tous les peuples ?
« Sache bien que ton monde n'est pas de toute éternité et que,
longtemps avant qu'il existât, des Esprits avaient atteint le suprême
degré ; les hommes alors ont pu croire qu'ils avaient toujours été de
même. »
131. Y a-t-il des démons dans le sens attaché à ce mot ?
« S'il y avait des démons, ils seraient l'oeuvre de Dieu, et Dieu serait-il
juste et bon d'avoir fait des êtres éternellement voués au mal et
malheureux ? S'il y a des démons, c'est dans ton monde inférieur et
autres semblables qu'ils résident ; ce sont ces hommes hypocrites qui
font d'un Dieu juste un Dieu méchant et vindicatif, et qui croient lui être
agréables par les abominations qu'ils commettent en son nom. »
Le mot démon n'implique l'idée de mauvais Esprit que dans son acception
moderne, car le mot grec daimôn d'où il est formé signifie génie, intelligence, et se
disait des êtres incorporels, bons ou mauvais, sans distinction.
Les démons, selon l'acception vulgaire du mot, supposent des êtres
essentiellement malfaisants ; ils seraient comme toutes choses, la création de
Dieu ; or, Dieu, qui est souverainement juste et bon ne peut avoir créé des êtres
préposés au mal par leur nature et condamnés pour l'éternité. S'ils n'étaient pas
l'oeuvre de Dieu, ils seraient donc comme lui de toute éternité, ou bien il y aurait
plusieurs puissances souveraines.
La première condition de toute doctrine, c'est d'être logique ; or, celle des
démons, dans le sens absolu, pèche par cette base essentielle. Que dans la
croyance des peuples arriérés qui, ne connaissant pas les attributs de Dieu,
admettent des divinités malfaisantes, on admette aussi des démons, cela se
conçoit ; mais pour quiconque fait de la bonté de Dieu un attribut par excellence, il
est illogique et contradictoire de supposer qu'il ait pu créer des êtres voués au mal
et destinés à le faire à perpétuité, car c'est nier sa bonté. Les partisans des démons
s'étayent des paroles du Christ ; ce n'est certes pas nous qui contesterons l'autorité
de son enseignement que nous voudrions voir dans le coeur plus que dans la
bouche des hommes ; mais est-on bien certain du sens qu'il attachait au mot
démon ? Ne sait-on pas que la forme allégorique est un des cachets distinctifs de
son langage, et tout ce que renferme l'Evangile doit-il être pris à la lettre ? Nous
n'en voulons d'autre preuve que ce passage :
« Aussitôt après ces jours d'affliction, le soleil s'obscurcira et la lune ne donnera
plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel et les puissances du ciel seront
ébranlées. Je vous dis en vérité que cette race ne passera point que toutes ces
choses ne soient accomplies. » N'avons-nous pas vu la forme du texte biblique
contredite par la science en ce qui touche la création et le mouvement de la terre ?
N'en peut-il être de même de certaines figures employées par le Christ qui devait
parler selon les temps et les lieux ? Le Christ n'a pu dire sciemment une chose
fausse ; si donc, dans ses paroles, il y a des choses qui paraissent choquer la
raison, c'est que nous ne les comprenons pas, ou que nous les interprétons mal.
Les hommes ont fait pour les démons ce qu'ils ont fait pour les anges ; de même
qu'ils ont cru à des êtres parfaits de toute éternité, ils ont pris les Esprits inférieurs
pour des êtres perpétuellement mauvais. Le mot démon doit donc s'entendre des
Esprits impurs qui souvent ne valent pas mieux que ceux désignés sous ce nom,
mais avec cette différence que leur état n'est que transitoire. Ce sont des Esprits
imparfaits qui murmurent contre les épreuves qu'ils subissent, et qui, pour cela, les
subissent plus longtemps, mais qui arriveront à leur tour quand ils en auront la
volonté. On pourrait donc accepter le mot démon avec cette restriction ; mais
comme on l'entend maintenant dans un sens exclusif, il pourrait induire en erreur
en faisant croire à l'existence d'êtres spéciaux créés pour le mal.
A l'égard de Satan, c'est évidemment la personnification du mal sous une forme
allégorique, car on ne saurait admettre un être mauvais luttant de puissance à
puissance avec la Divinité, et dont la seule préoccupation serait de contrecarrer ses
desseins. Comme il faut à l'homme des figures et des images pour frapper son
imagination, il a peint les êtres incorporels sous une forme matérielle avec des
attributs rappelant leurs qualités ou leurs défauts. C'est ainsi que les anciens,
voulant personnifier le Temps, l'ont peint sous la figure d'un vieillard avec une
faux et un sablier ; une figure de jeune homme eut été un contre-sens ; il en est de
même des allégories de la Fortune, de la Vérité, etc.. Les modernes ont représenté
les anges, ou purs Esprits, sous une figure radieuse, avec des ailes blanches,
emblème de la pureté ; Satan, avec des cornes, des griffes et les attributs de la
bestialité, emblèmes des basses passions. Le vulgaire, qui prend les choses à la
lettre, a vu dans ces emblèmes un individu réel, comme jadis il avait vu Saturne
dans l'allégorie du Temps.
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Nature des Esprits - Anges et Démons
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